Technique et entraînement pour des lanceurs de poids en rotation

La technique du lancer de poids en rotation a été considérée quelque part comme une technique expérimentale jusqu’à il y a environ 35 ans quand des lanceurs comme l’américain Brian Oldfield a fait sauter le mur des 75 pieds (22,86 m) en 1975, de même lorsque le soviétique Alexandre Baryshnikov a porté le record du monde à la barre mythique des 22 m en 1976 (Matthews, 1994).

A la suite de cette « révolution » la technique de lancer en rotation a continué
à progresser et proliférer pendant les 20 dernières années pour être maintenant
la technique la plus souvent utilisée par les lanceurs de poids masculins dans les compétitions au plus haut niveau.
Le tableau n° 1 montre le nombre d’athlètes utilisant chaque technique qui ont atteint le niveau de la phase finale des différents championnats du
Monde de l’IAAF : Il y a plusieurs raisons à ce gain de popularité pour le lancer en rotation. Il apparaît que la technique de lancer en rotation peut permettre aux athlètes d’avoir de meilleurs résultats et plus rapidement si on fait une comparaison avec le développement des résultats des lanceurs en translation (Babbitt, 2009). La technique en rotation peut aussi permettre aux athlètes
qui ne sont pas assez forts et puissants de suppléer ces différences en utilisant à la fois les possibilités f Yves Niaré liées aux déplacements linéaires et angulaires générées par l’exécution de cette technique. Il a été également admis que la technique en rotation permet une phase d’accélération plus longue pendant la finale si on compare avec la même phase dans un lancer en translation, même si la recherche dans ce domaine n’a pas donné de résultats concluants (Byun 2008). Dans toutes les compétitions, il apparaît que la technique en rotation est en passe de s’imposer dans cette spécialité du lancer de poids tout comme le Fosbury Flop est devenu la technique de prédilection pour le saut en hauteur dans tous les niveaux de compétition…